Balade de Nemo de Marine 2017

Journal de bord

22 février au 7 mars

Nous profitons du temps libre, organisé dans le cadre du travail à temps partiel de Renée pour partir vers le sud de la Caraïbes. Toutefois avant de quitter la Guadeloupe nous faisons le traditionnel voyage vers les Saintes avec les enfants et les petits enfants qui sont venus nous rendre visite.
Giani et Luccio sont ravis de « conduire » le voilier.


Giani

Luccio

Dimanche 12 mars au mardi 14 mars

La météo de la dernière semaine ne reflète pas la saison du carême, saison sèche s'il en est. Pluie, vent et mer formée sont au rendez-vous. Nous devons embarquer les prochains vacanciers en Martinique le vendredi 17. Dimanche matin, nous profitons d'une fenêtre météo passable pour filer sur La Dominique où nous passons la nuit à Portsmouth. Comme prévu le canal est bien agité. Nous jetons l'ancre car le parc de bouée est « full ». Mardi après midi, après un nouveau stop nocturne à Saint Pierre au nord de la Martinique nous arrivons au mouillage de Sainte Anne.
Le ravitaillement a été fait en Guadeloupe, il nous reste à faire l'appoint et quelques petites réparations.

Vendredi 17 mars, samedi 18 mars

Nous embarquons nos passagers, Patrick et Joëlle, comme prévu vendredi en fin de journée. Nous avons décidé de rester la journée du samedi pour qu'ils reprennent connaissance du voilier et surtout pour se reposer car le programme des 15 prochains jours va être chargé. Nous avons décidé de descendre sur les Togago Cays assez rapidement et de prendre le temps de faire des excursions sur les îles au retour.
Sous la pluie, nous faisons le plein de légumes et fruits frais au marché de Sainte Anne en espérant que le ciel soit plus clément pour les jours suivants.

Dimanche 19 mars au 21 mars

langouste

Départ à 7h00 dimanche pour arriver à Sainte Lucie en début d'après midi (38Mn). Nous essuyons un grain en cours de route, il a fallu sortir les cirés. Pas le moindre signe de mal de mer à déplorer pour l'équipage. A Soufriere Bay, nous prenons une bouée pour la nuit et déclinons les invitations à visiter l'île lancées par les boats boys. Mais, nous prenons des contacts pour le retour.

Lundi, nouveau départ à 5h45 pour Port Elizabeth à Béquia où nous ferons notre clearance d'entrée pour St Vincent Les grenadines. Parvenus au large de Saint Vincent, le vent tombe et nous ne le retrouverons que dans le canal entre Saint Vincent et Bequia. Nous n'arriverons qu'en fin d'après midi après une journée de navigation (53Mn).
Nous fonçons à la douane faire notre entrée sur les grenadines.
Pendant ce temps nos invités gèrent moyennement la vanne de la pompe à eau de mer et remplissent le frigo d'eau de mer...
Nous achetons deux langoustes à un pêcheur qui vient jusqu'au bateau. Ce sera le repas du soir, fort excellent.

mustique

Le lendemain, mardi, nous nous rendons à Mustique « l'île des milliardaires ». Le courant est fort dans cette zone.
L'amarrage aux bouées est payant pour trois nuits, même si on ne reste qu'une nuit. Il faut bien nourrir les « pauvres » propriétaires de l'île. Avec l'annexe nous allons sur la plage. Dès que nous avons posé pieds à terre un vigile vient nous informer que avons le droit de nous diriger vers le village et la place locale où se trouvent quelques commerces. Le reste de l'île est interdit.
Le Basil's bar est installé au bord de la plage, nous nous y arrêtons pour boire un verre et vu le prix des consommations, c'est un lieu qui s'adresse à de riches clients.
La baie est jolie mais le mouillage est rouleur, comme nous nous y attendions.

Mercredi 22 mars au samedi 25 mars

Nous quittons Mustique pour la petite île de Canouan, nous faisons une balade à terre. L'ambiance est totalement différente de Mustique, le village est plus rustique. Nous nous dégourdissons les jambes au bord de la plage jusqu'à la colline au sud de la baie. Nous buvons un verre et utilisons le wifi au bar de l'hôtel plutôt désert.

tobago
Mouillage devant Baradal.

Jeudi, nous nous rendons aux Tobago Cays, le but de notre voyage.

barreur

Cette réserve marine est constituée de cinq petites îles enchâssées sur un vaste récif de corail. Nous entrons par la passe entre Petit Bateau et Petit Rameau. Nous mouillons devant l'îlet Baradal, à notre droite nous avons Jamesby et un peu plus loin devant l'île de Petit Tabac.
Le ciel est terne, la mer houleuse et il fait un vent à décorner les bœufs. D'un coup d'annexe, nous allons sur la plage de sable de l'îlet pour plonger dans la réserve des tortues. Personne n'a vu quoi que se soit.

Nous sortons l'après-midi sur l'île de Petit Bateau. Nous pensons y trouver Patrick qui skippe des vacanciers, mais apparemment son repas langoustes a été reporté. Il y a quelques lolos, barbecues et des vendeuses de paréos.
Le lendemain matin, le mouillage n'étant pas sympa en raison du temps, nous décidons de pousser vers Union. Nous mouillons devant Palm Island et profitons du sable blanc sur la plage. Pat et Joe vont faire un saut à Clifton en taxi boat.

bateau

Renée trouve le mouillage rouleur, nous décidons d'aller passer la nuit à Mayreau à Salt Whisthe bay (sifflement/souffle salée).
Cette baie est bien protégée. Devant le mouillage se trouve une belle plage de carte postale. Nous avons de la chance la baie n'est pas trop encombrée et nous trouvons facilement une bouée avec l'aide d'un boy boat. A terre nous marchandons quelques t shirts décolorés par le soleil. Du côté des boys boats, ça ne sent pas vraiment la cannelle mais plutôt le foin. En fin de plage The Last Bar Before the Jungle accueille les touristes qui veulent se rafraîchir. Une petite marche sur le sable et nous rentrons au bateau.

Dimanche 26 mars au samedi 01 avril

Nous commençons notre remontée de Mayreau à Bequia pour faire les formalités et dès le lundi nous partons pour la Soufriere où nous avons prévu un arrêt pour visiter le site du volcan.
Longue journée de navigation sans vent. Alors que Renée remonte la ligne de pêche, une baleine à bec croise le voilier et passe juste derrière. Nous « identifions »  ce cétacé en raison de sa couleur marron beige et sa petite nageoire dorsale.
Les pitons de la Soufriere sont visibles de loin. Nous arrivons en fin d'après midi à Sainte Lucie et nous négocions avec Jérôme notre sortie du lendemain.

Mardi 28 mars, le taxi boat nous amène à terre. Patrick et Joëlle sont cantonnés sur le dock le temps que nous fassions les formalités. Nous prenons ensuite le taxi pour nous rendre au volcan.

soufriere   soufriere   soufriere

Un guide du parc nous explique l'histoire du volcan et le principe des marmites toujours en ébullition dans la caldeira. Un ruisseau chargé de souffre et de matières minérales s'écoule vers un bassin où les touristes peuvent prendre un bain de boue bénéfique pour la peau. Le chauffeur, qui a fait une navette pour ramener un autre groupe, vient nous chercher pour aller voir une cascade.

jerome

Le nouveau site est aménagé pour que les touristes n'aient pas à marcher. La cascade est « gentillette » mais pas impressionnante.
Nous revenons au bourg pour acheter quelques fruits et légumes frais. Nous prenons un repas créole au restaurant Belview. Rien de créole dans les légumes servis, le poisson pour certains et les poulpes / crevettes pour les autres n'ont rien de la pêche fraîche annoncée  (cach of the day) : restaurant à déconseiller.
Après une balade sur le quai, Jérôme, notre taxi boat, nous ramène au voilier.

Mercredi 29, nous faisons un saut de puce pour Marigot, toujours à Sainte Lucie. La petite baie à la réputation d'être très belle.
A la sortie de la baie de la Soufrière nous sommes intrigués par des bateaux à l'arrêt non loin de la côte. Comme c'est notre route nous avançons prudemment et nous avons la surprise d'apercevoir une baleine et son souffle juste avant qu'elle ne sonde. Nous stoppons et essayons de la repérer lorsqu'elle refera surface. Elle remontera trop loin pour que nous puissions faire des photos mais nous l'avons bien vue.

bateau

A Marigot nous prenons une bouée dans le port mais Renée décide de retourner à l’extérieur où l'environnement est bien plus beau, ce qui est vrai. D'ailleurs les bateaux qui transportent les touristes font demi-tour devant la plage de cocotiers juste à l'entrée du port puis reprennent leur route.
Un bar sympathique, le hurricane hole  accueille les habitués du happy hours ainsi que les itinérants. Le restaurant qui le jouxte sert une bonne cuisine.

Jeudi nous partons en balade vers le village qui domine la baie. Adrien, taxi driver, nous hameçonne et nous propose une visite à Castrie, la capitale. Après concertation et négociation du prix nous acceptons. Évidemment nous faisons le tour des plantations, de la boutique artisanale locale où débarquent les bus des paquebots. Nous demandons à Adrien de rejoindre Castrie. Nous arrivons devant la cathédrale et notre chauffeur demande à être payé pour sa course… Que nenni, renégociation, en faveur d'Adrien qui n'avait prévu que l'aller (on s'est fait avoir) il devra revenir nous chercher pour retourner à Marigot avant d'être rémunéré.

castrie

Nous visitons la cathédrale puis nous nous rendons au marché local. Sur le trottoir un rastaman ne vend pas que des cd, il demande qu'on lui serre la main pour y glisser un produit légal (sic) qui rend heureux. Nous n'avons pas essayé ce produit miracle.
Au marché on trouve tous les produits classiques issus de la « production locale », chemises, chapeaux, broderies, articles en cuir et bois...
Adrien nous retrouve devant la cathédrale pour nous ramener à Marigot. Il suggère un pourboire pour la qualité du guide, filou jusqu'au bout.

Vendredi 31 mars, veille du départ de Patrick et Joëlle, déjà. Il nous faut ramener nos invités en Martinique.
En cours de route Joëlle qui somnolait à l'arrière est réveillée en sursaut par le départ de notre traîne. Une belle dorade coryphène s'est attaquée à notre appât. Nous arrivons à la tirer jusque sur la jupe mais elle se débat violemment et se décroche avant que nous ne puissions la monter à bord.
Partis à 7h45 de Marigot nous arrivons pile pour l'apéro à l'anse Caritan (32Mn).
Samedi Samedi matin, nous prenons possession de la voiture de location devant le club Med. Nous faisons nos au revoir à l'aéroport Aimé Césaire.

Dimanche 02 avril au vendredi 7 avril

Nous avions prévus de repartir rapidement mais il nous faut réparer le hors bord de l'annexe qui s'emballe par moment mais n'avance plus. Après deux avis concordant il semblerait que ce problème soit dû à l'hélice. Nous trouvons une hélice chez un concessionnaire yamaha ce qui va nous permettre de réparer le moteur.
Jeudi lors d'une inspection du moteur inboard nous constatons une fuite à la pompe d'eau de mer. Retour chez le ship pour trouver une turbine. Après remontage tout fonctionne correctement. Encore un petit ravitaillement et nous pouvons repartir.

Samedi 8 avril au 18 avril

Nouveau départ, cette fois pour Grenade.
Nous descendons tranquillement vers Union en faisant des sauts de puce d'île en île.
Vendredi 14 avril à Clifton, Union, nous faisons les formalités de sortie de Saint Vincent les Grenadines sans repasser par les Tobago Cays.
C'est le vendredi Saint, férié ici. A l'aéroport nous payons l'overtime aux fonctionnaires de la douane et de l'immigration.
Dans le port, c'est la folie, les taxis boats nous rasent de trop près et le voilier roule sur leurs vagues. En fin d'après midi c'est encore pire. Il y a un concert sur une l'île créée sur la barrière de corail, Happy Island, c'est un va et vient incessant de navettes.

carriacou

Samedi 15 avril, nous filons d'Union vers Tyrell Bay à Carriacou. Une petite traversée confortable avec un vent travers arrière. Les formalités sont faites dans le petit bureau de douane à côté du chantier. Nous décidons de rester le dimanche.
Dimanche, petit restaurant pour changer. Le Slipway n'a pas une grande carte, cinq plats sur le tableau mais tout est correct. c'est un rendez vous pour les marins de passage et de quelques habitués.
L'après midi nous avons la visite de Viviane et Yves, un couple de français qui a repéré nos pavillons breton et occitant. Ils vont à Grenade pour stocker leur voilier. Il nous indique un mouillage avant Saint Georges où on peut faire du snorkelling, la pointe Moliniere à proximité de Grand Mal bay.
Lundi 17 avril, nous nous rendons à Grenade. Nous mouillons à Grand Mal bay qui se trouve être un sympathique petit village de pêcheurs. Nous passons la nuit sur place.

baie

Mardi 18 nous levons l'ancre pour Prickly Bay. Nous pensons rester quelques temps ici. L'après midi nous nous rendons au Spice Island Marina Service (SIMS) pour savoir si nous pouvons caréner le voilier avant la fin du mois. A notre grande surprise nous pouvons le sortir dès le lendemain. Le devis nous paraît correct, nous décidons de profiter de l'occasion, nous avons déjà vérifié que le ship du coin, Budget Marine, possède l'antifouling qui nous convient. Le mouillage est extrêmement rouleur et nous ne sommes pas mécontents de sortir le voilier.

Mercredi 19, nous passons la matinée à préparer le voilier pour sa mise au sec (haull out). Le loch est déposé et quelques crevettes s'invitent à bord avant que le bouchon du passe coque ne soit mis en place.
A 14h nous appelons le chantier à la vhf, on nous confirme que nous pouvons nous présenter.
A terre la coque est passée au jet d'eau haute pression pour éliminer les algues. Elle est saine et un sablage n'est pas nécessaire nous optons pour un ponçage qui éliminera les pieds des bernicles. La ligne de flottaison sera repeinte en bleu. Malheureusement, la bague hydrolube devra être remplacée car elle est usée. Le safran n'a pas de jeu.
Dès le lendemain, jeudi, les ouvriers s'activent pour poncer la coque et la ligne de flottaison. La bague hydrolube n'est pas disponible à Grenade, il faut la faire venir de Saint Martin. La remise à l'eau risque d'être retardée jusqu'à mercredi prochain. Ce sont les imprévus du carénage.

carenage   carenage   carenage

Vendredi 21, nous avons opté pour la location d'un petit appartement ce qui nous évitera de cuire dans le bateau. La cuisine est équipé rudimentairement, frigo, micro onde et bouilloire électrique pour seuls équipements, pas de plaque de cuisson, pas d'évier. La chambre est vaste et la salle de bain convenable. On va pouvoir se gratter la couenne !
L'absence de télévision ne nous gêne pas, nous sommes habitués, le wifi fonctionne bien.
Nous passons au chantier régulièrement pour donner les consignes de travail, nous sommes agréablement surpris par le professionnalisme des ouvriers. A 8h le travail est déjà en cours.

marché

Dans la matinée nous faisons une petite marche vers la marina de Prickly. Une partie du bar restaurant est aménagée pour pouvoir utiliser le wifi et brancher les équipements. Juste à côté du restaurant un boucher français a ouvert une boucherie fromagerie. Il nous dit que son affaire marche bien et la viande fraîche locale est appréciée. Nous le croyons sur parole car les boutiques qui vendent de la viande non congelée se comptent sur les doigts d'une main dans les îles alentours. Pour nous à midi ce sera spaghettis bolognaise avec de la viande fraîche.

Samedi 22 et dimanche 23 avril

marché

Le chantier est fermé pour le week-end. Nous prenons un taxi collectif pour nous rendre à Saint Georges. L'ambiance dans le taxi est très sonore, musique à fond, le rabatteur, bras à l'exterieur, passe son temps à interpeller les passants pour les faire monter dans la fourgonnette. Nous connaissons la ville pour l'avoir déjà visitée il y a trois ans. Nous faisons le tour des marchés, un marché "rural" devant la station des taxis, marché aux poissons et le marché couvert où on peut trouver des fruits, des légumes mais aussi des rhums arrangés, des chemises, casquettes et autres produits aux couleurs de Grenade.

Dimanche nous allons au bateau pour faire un peu de ménage. Le sable et les résidus de peinture ont recouvert le pont. Le plus gros est enlevé avec le balai car nous ne voulons pas dégueulasser le dessous de coque en cours de peinture. La turbine du loch, trempée dans du vinaigre, est débarrassée de sa végétation.
Il n'y a aucune animation. Le restaurant pizzeria qui jouxte le chantier est fermé le dimanche. Nos seuls voisins sont des canadiens qui attendent une voile expédiée de Toronto. Les gardiens du chantiers (et vendeurs de jetons pour les machines à laver) ont l'air de s'ennuyer ferme entre leur ronde...
Les seuls bruits qui résonnent sur le chantier sont les claquements des drisses et les vrombissements des éoliennes provoqués par les rafales de vent.

Lundi 24 au jeudi 27 avril

plage

Reprise du chantier, Christian va pousser les ouvriers à finir les peintures pour que le bateau soit prêt pour la mise à l'eau... Pas de nouvelle de la bague hydrolube. Nous faisons un point au niveau de la direction pour savoir le coût de la prolongation du chantier. L'incertitude demeure mais nous avons bien l'intention de lancer le voilier dès la bague en place.

Mardi 25, nous interceptons le chef de chantier pour savoir où se trouve la bague. Chez Budget Marine on nous informe qu'elle est bien arrivée, disponible mercredi. Nous insistons pour qu'elle soit montée le jour même.

Nous profitons de notre temps libre pour aller nous baigner à la plage de Grande Anse. La plage est quasiment déserte, l'eau est claire, fraîche, c'est un vrai plaisir de barboter. A l'entrée de la plage un panneau nous informe de la conduite à avoir en cas de tsunami : courrir !

carenage

Mercredi, J-1 avant le lancement (launch = mise à l'eau), à l'aube (8h00) nous lançons les manoeuvres pour accélérer le chantier. Le pont est couvert de sable, Renée négocie l'eau pour le rincer. Dans la matinée la bague hydrobule qui maintient l'arbre d'hélice est mise en place. Pas de surprise, c'est la bonne pièce.
Jeudi, à 10h, comme prévu le bateau est remis à l'eau. Après vérification d'étanchéité les ouvriers larguent nos amarres. Nous allons mouiller non loin dans la baie. La houle de sud qui rentre dans la baie rend le mouillage très rouleur. Nous décidons de repartir dès le lendemain pour aller voir les statues immergées à la pointe moliniere à grand Mal Bay.
C'est le début de la remontée vers le nord.

statue

Vendredi 28 avril, nous faisons saut de puce de Prickly vers Grand Mal. Dans l'après midi nous allons avec l'annexe à la pointe Moliniere. Nous amarrons l'annexe sur une bouée et nous plongeons explorer les fonds. Nous sommes dans une réserve. Il y a toutes sortes de poissons: perroquets, chirurgiens, barracudas, rascasses, des anges bleus et jaunes. Il y a également des tortues marines et des calamars. Les coraux par contre ne sont pas vraiment magnifiques.
Le plus surprenant ce sont les statues qui ont été immergées sur les fonds de sables qui séparent de larges patates de coraux. Certaines ont les bras levés « au ciel » comme en prière, d'autres sont éparpillées sur le fond les bras le long du corps. Le cercle d'origine du Underwater Sculpure Park a été rompu. Il y a aussi des plaques représentant des visages grossièrement sculptés.
Après avoir exploré ce monde étrange nous retournons au voilier pour passer une nuit plus calme que dans la baie de Prickly.

sister   sister   sister

Au large de l'île Ronde ; Les Sisters et Le Diamant

Samedi 29, nous remontons vers Tyrell Bay où nous resterons quelques jours. A midi nous déjeunons à l'île Ronde. Peu de bateau font halte dans cette baie. L'eau est verte et transparente mais aujourd'hui la houle rend le mouillage très inconfortable. Nous décidons de ne pas passer la nuit sur place, nous continuons donc vers Carriacou où nous trouverons une baie plus abritée.

Dimanche 30 au mardi 02 mai

carriacou

Repos à Tyrell Bay, petite baignade derrière le voilier.
Lundi 1 mai, ici aussi c'est un jour férié. A terre nous trouvons tout de même une boutique ouverte où nous faisons quelques emplettes. La connex ATM a refusé notre transaction avec la visa, heureusement la commerçante accepte les euros et comme partout ailleurs les dollars américains. Mardi nous prenons un mini bus pour nous rendre à Hillsborough trouver un distributeur d'un autre réseau bancaire, cette fois la blue machine de la Royal bank accepte notre carte.
Nous reprenons une autre ligne de bus qui part vers le nord. Nous nous rendons à Windward Boat Yard. L’attraction locale est la fabrique de bateau. Sur place, le chauffeur nous indique la direction à prendre pour la trouver. En bordure de plage il y a effectivement un bateau en construction mais il n'y a aucune activité alentours.
Nous rentrons à Hillsborough puis à Tyrell Bay. Le chauffeur du mini bus s'arrête parfois pour prendre la commande d'un passant qui ne monte pas dans le bus mais qui récupérera son bien lors d'une prochaine navette.

carriacou

Nous testons le restaurant pizzeria bar Lazy Turtle en bord de plage à Tyrell Bay, nous optons pour des plats de lionfish qui se révèlent excellents. Nous papotons avec les seuls autres clients du bar, un couple de français. Il faut dire qu'au sud de St Vincent les grenadines il n'y plus beaucoup de voiliers battant pavillon français. Ils ont l'intention de laisser leur voilier au Marin en Martinique et, comme nous, de partir vers le nord l'année prochaine.

Mercredi, nous quittons Tyrell Bay sous un ciel maussade. Destination Béquia avec une étape nocture à Mayreau où nous pourrons faire un peu de wifi. La météo est passable. Le volcan immergé au nord de Grenade a fait un gros soupir et il est conseillé aux navigateurs de s'écarter de cette zone.

Jeudi 4 mai, la météo est toujours médiocre, la mer est agitée. Avantage, le vent est au rendez vous et le voilier avance bien. Nous arrivons à Port Elizabeth à midi. Un petit tour à terre l'après midi pour un bonjour aux douanes et quelques achats au marché couvert aux légumes.
Vendredi, nous partons avec l'intention de nous rendre au musée de la baleine au sud est de l'île. A l'office de tourisme une employée nous indique que le musée est fermé. Elle nous invite à visiter le musée de la navigation situé de l'autre côté de la baie.

sculpture

A dix minutes à pied du centre ville nous trouvons le musée. Aux murs sont affichées des photos de construction de voiliers, de chasse à la baleine, du vieux port et de la famille Sargeant . Le vieux monsieur tremblottant qui nous guide, Lawson Sargeant a travaillé à la construction de baleinières. Il a réalisé des maquettes présentées dans le musée. Sur une photo, dont il est très fier, il présente à la reine Elizabeth II une maquette de cinq pieds du Royal Yach HMS Britania.
Il nous explique que par tradition les pêcheurs de Bequia ont le droit de chasser une baleine par an...

Le mauvais temps s'est installé, les taxis « pick-up » ont déployé leurs capotes. Nous faisons quand même une petite marche le long de la baie. Devant un restaurant une sculpture représente un monstre de mer assez original. Nous passons l'après midi à bord, il pleut, de quoi enlever le sel qui s'est accumulé sur le pont.

taxi

taxi

Samedi, le soleil est de retour. Nous descendons à terre et prenons un taxi pick-up qui nous transporte à Friendship Bay au sud est de Bequia. La plage est magnifique mais nous constatons que le mouillage est très rouleur, il y a beaucoup de ressac. Le seul voilier au mouillage danse la samba.
A l'entrée de la baie on aperçoit l'île de Petit Nevis où étaient dépecées les baleines.
Nous déjeunons au restaurant "Bagatelle" du Bequia Beach Hôtel.

côte

Dimanche 7 mai, nous remontons vers Sainte Lucie. Le long de la côte le vent est absent mais le courant nous est favorable. Sous un ciel chargé de nuages nous longeons la côte de Saint Vincent et le paysage très découpé de l'île.
Dans les canaux la mer est agitée et le vent souffle à 30 noeuds. Les voiles sont réduites pour éviter les départs au lof et nous avançons "confortablement" à 7 nœuds. Le repas de midi sera pris dans les bols.
A Sainte Lucie un boat boy nous propose une bouée à Malgré tout, sous le petit piton non loin du village de La Soufriere. L'amarrage sur bouée est obligatoire car nous sommes dans une réserve. De plus les fonds dépassent 30m... Devant le voilier il y a bien des palmiers mais pas de plage. Une petite randonnée PMT (palmes, masque, tuba) le long de la côte me permet d'observer des bancs de poissons de toutes les tailles. Quelques gorgones poussent sur les fonds rocheux.

piton

Nouveau départ lundi pour Marigot où nous allons passer un ou deux jours.
Cette nuit, avec la bruine les fumées de la soufrière sont retombées au lieu de se disperser au vent. Le pont s'est couvert de souffre et de sulfate, il est devenu vert de gris.
Peu après notre départ Renée aperçoit une baleine non loin de Rachette Point à la sortie de la baie de La Soufriere. La bruine a chassé le vent : "petite pluie chasse grand vent". La mer est plate et grise.
Nous croisons également des dauphins qui chassent le long de la côte. Sûrement trop occupés à déjeuner, ils ne viennent pas jouer à l'étrave du voilier.
A Marigot, après notre visite aux agents du port nous procédons à un grand lessivage du pont.

legume

Mardi 9 mai, nous continuons notre remontée.
Après une mini navigation l'ancre est jetée face à la plage, dans la baie de Rodney.
Un vendeur de fruits et légumes dans sa boutique flottante vient nous rendre visite. Nous achetons quelques tomates, mangues, bananes acidulées et un concombre. Comme sa barcasse n'arbore que des pavillons canadiens nous lui faisons don d'un pavillon français tout neuf.
Il nous promet de le hisser au plus haut de son mât, nous lui expliquons que nous n'en demandons pas tant.
Sur la plage l’animation musicale bat son plein et les flonflons, non! les boums boums perturbent notre sieste.

fou

Retour en Martinique le mercredi 10 mai. Les fous volent autour du voilier pendant une partie de la traversée du canal. Ils chassent les poissons levés par le voilier.
C'est un beau spectacle de voir ces oiseaux baisser le bec pour affiner leur trajectoire et plonger les ailes repliées. Ils prennent juste le temps d'avaler leur proie et s'envolent aussitôt pour une autre pêche.
C'est moins drôle quant ils viennent lacher leurs fientes sur la capote.
Une bonite c'est laissée prendre à notre rapala mais elle a réussi à se décrocher à quelques métres du bateau. Faut dire qu'elle était remorquée à 6 noeuds. Bref, encore un poisson manqué!
Vers 11h, nous jetons l'ancre devant l'anse Caritan dans la baie de Sainte Anne.

Mercredi 10 au samedi 13 mai

baignade

Martinique, Sainte Anne à l'entrée du Cul de Sac du Marin,
lessive à la buanderie de l'hôtel Caritan,
repos,
baignades,
siestes,
observation des tortues marines,
apéros,
repos,
baignades,
petit restaurant,
siestes...

Dimanche 14, lundi 15 mai, Martinique, de Sainte Anne à Saint Pierre (la route du paradis) , départ au portant tiré par le génois pour trouver le vent qui nous amènera à Saint Pierre. Nous restons au large du Diamant, après un virement de bord la route est bonne, le vent aussi. Nous pouvons longer la côte à la voile. Nous mouillons pour la nuit à l'anse La Touche devant la plage.
Le lendemain nous appareillons pour le nord de La Dominique. Le passage du canal est agité, vague à 2,50m et vent à 30 nœuds, nous tirons un bord vers l'est pour éviter la houle qui bascule (lire: couche) le voilier. Arrivée au sud de La Dominique nous retrouvons notre route et remontons au deux tiers de l'île. Ensuite, le vent fait défaut et nous avançons spasmodiquement au rythme des fortes rafales qui descendent des montagnes. Nous décidons de finir au moteur pour jeter l'ancre à Prince Rupert Bay, devant Portsmouth où nous passons la nuit.

voile

Mardi 16 mai, nouvelle traversée de canal vers Marie Galante, départ cahotique sous le vent des montagnes de La Dominique. Le voilier parti au même moment que nous et qui se dirige vers les Saintes subi les mêmes déboires que nous quand le vent tombe. Les voiliers s'arrêtent voiles faseyantes. Heureusement, passé la pointe nord de l'île nous retrouvons les conditions de navigation de la veille qui nous permettent de remonter au sud Marie Galante. Le voilier avance bien, il faut dire que nous avons perdu du poids (en vivres alimentaires...) depuis notre départ. Pour rendre le voilier plus "leste" le tank arrière, 200 kg d'eau, a également été utilisé, vidé. Le dessalinisateur fonctionne bien et nous n'avons pas de souci d'eau potable.
Nous arrivons sous voile à Saint Louis de Marie Galante.

gosier

Mercredi, mouillage à Marie Galante, nous descendons à terre pour nous dégourdir les jambes et nous ravitailler.
L'après-midi nous prenons le café à bord du voilier avec Bernard et Marie France.
Jeudi, dernière traversée pour mouiller devant l'îlet Gosier avant de rentrer à la marina de Pointe à Pitre.
Vendredi matin, nous voici de retour au ponton 8 de la Marina Bas du Fort.

Fin de la balade pour cette année.